Kamala Harris accuse Donald Trump d'avoir "manqué de respect" dans un cimetière militaire

La vice-présidente américaine, Kamala Harris, a tiré à boulets rouges, samedi, sur Donald Trump, son rival à la présidentielle de novembre, en l'accusant d'avoir "manqué de respect au sol sacré" du cimetière militaire national d'Arlington, au moment où une polémique enfle après la visite du milliardaire républicain.

Kamala Harris accuse Donald Trump d'avoir "manqué de respect" dans un cimetière militaire

La controverse enfle aux États-Unis autour de la visite de Donald Trump dans le cimetière militaire d'Arlington, Kamala Harris accusant, samedi 31 août, son rival républicain d'avoir "manqué de respect" à ce "sol sacré" pour nombre de soldats américains morts au combat.

L'ancien président s'était rendu lundi dans le cimetière national d'Arlington, proche de Washington, pour participer à une cérémonie honorant les 13 soldats tués durant le retrait des forces américaines d'Afghanistan en 2021.

Une altercation a eu lieu pendant cette visite entre l'équipe de campagne de Donald Trump, qui cherchait à prendre des photos de l'événement, et celle du cimetière, avait annoncé mercredi le cimetière national d'Arlington.

"Donald Trump a choisi de filmer une vidéo là-bas, ce qui a abouti à une altercation avec le personnel du cimetière. Que ce soit clair : l'ancien président a manqué de respect à un sol sacré, tout cela pour un coup d'éclat politicien", a déclaré la vice-présidente américaine sur X.

L'entourage du candidat républicain, qui ne cesse de critiquer les démocrates sur le retrait américain chaotique d'Afghanistan en août 2021, avait répliqué en partageant un communiqué dans lequel les familles de soldats assuraient que la présence de photographes avait bien été "validée" par leurs soins.

L'US Army avait confirmé, jeudi, qu'une employée d'Arlington avait été "poussée brusquement " lors de la visite de Donald Trump, alors qu'elle essayait de faire appliquer une loi fédérale qui interdit toute activité politique dans l'enceinte du cimetière, où quelque 400 000 anciens combattants et leurs familles et deux présidents américains, dont John Fitzgerald Kennedy, sont enterrés.

"C'était un malencontreux incident, et il est aussi malheureux que l'employée (du cimetière) et son professionnalisme aient été injustement remis en cause", avait déclaré un porte-parole de l'armée américaine dans un communiqué.

"Devoir simple et sacré"

Sameid, Kamala Harris a fustigé l'attitude de Donald Trump, affirmant que le cimetière n'était "pas un endroit pour faire de la politique".

"S'il y a une chose sur laquelle nous pouvons, en tant qu'Américains, nous mettre d'accord, c'est que nos anciens combattants, les familles de militaires et les soldats devraient être mis à l'honneur, jamais dénigrés et traités avec rien de moins que notre plus haut respect et notre plus haute gratitude", a-t-elle écrit.

"C'est ma conviction qu'une personne incapable de remplir ce devoir simple et sacré ne devrait plus jamais" être président des États-Unis, a ajouté la démocrate.

Le colistier de Donald Trump, J.D. Vance, a répondu à la vice-présidente, affirmant : "Le président Trump était là-bas à l'invitation de familles dont des êtres chers ont perdu la vie à cause de votre incompétence."

"Pourquoi ne délaissez-vous pas les réseaux sociaux et n'allez-vous pas lancer une enquête sur ces morts inutiles ?", a lancé le sénateur sur le réseau X.

À une question de la chaîne MSNBC sur le caractère approprié ou non de publier une vidéo de campagne dans le cimetière, Donald Trump a plaidé l'ignorance.

"Je ne sais pas qui a fait ça. C'est peut-être (l'équipe de campagne), c'est peut-être les parents (du militaire décédé)", a-t-il déclaré.

Devant la journaliste de MSNBC, qui lui confirme que la vidéo sur TikTok avait été publiée par son équipe de campagne, le milliardaire républicain a persisté, disant "ne rien savoir là-dessus".

"Tout ce que j'ai fait, c'est me tenir là et j'ai dit (à la famille) 'si vous voulez une photo, on peut faire une photo'", a-t-il ajouté, accusant l'administration Biden d'avoir "manigancé" pour créer la controverse.